J’ai fait tenir mon entière existence,
dans les 8 grammes de ma clé
USB.
Je ne sais pas si elle s’est
alourdie,
ni même si elle a retenu la
moindre phrase
de mon ébranlement intérieur.
Ma clé USB ne craint pas les
intempéries,
Ni le feu qui guette,
imperceptible.
Pour cela, je lui fais
confiance, je la tiens dans ma poche.
Si je m’échappe de la ville,
je peux toujours hiberner dans
une zone de moindre risque,
ressasser mes 16 Gigabytes de
douloureuses introspections
Marmonner, impénitent, mon
insatisfaction globale
Je peux aussi m’effondrer sur
la route,
reçevoir la balle perdue d’une
partie de chasse,
Singer l’agonie.
Qu’on me fasse les poches,
Que restera-t-il ?
Une clé USB hermétique et
tenace
Que le voleur jettera dans les
broussailles,
Un fond d’éternité rendu à la
terre,
Biodégradable comme tout le
reste.
Vos mots me font penser à une clef usb abandonnée en Chine, avec le texte d'une pièce de théâtre. Depuis, je n'ai jamais tenté de réécrire l'histoire. Avec le recul, cette clef ne contenait rien d'important. Votre dessin est très beau.
RépondreSupprimerMerci pour votre commentaire! Peut-être qu'un chinois francophone a pu lire votre pièce. Ravi d'avoir été votre madeleine de Proust pour l'occasion!
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