La rumination a
besoin d'une remarque désobligeante pour continuer d'accaparer l'attention
individuelle, le désir créatif ne se démarquant pas d'un besoin de vengeance
parfois à court de combustible. Toute proportion gardée, une mauvaise blague
ou une remarque vacharde font plus d'effet sur l'individu qu'une attaque terroriste sur la population,
car dans le cas de la collectivité, le désordre qui s'ensuit est un
trompe-l'oeil: le corps social, dicté par l'instinct, se récompose en
peu de temps. Dans le cas de l'individu, il en est tout autrement: l'identité est manoeuvrée par la réputation,
d'où la crise prolongée qui suit lorsque celle-ci est (même furtivement) mise à
mal.
Etienne Milena ©
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