Frustré de n'avoir pas accès aux nouveautés françaises, je me rabats vers les espagnoles. J'en oublie presque le français, ma langue. Paniker n'est pas une nouveauté, mais j'ai tant aimé son Journal que je souhaite prolonger l'aventure avec un opus de son oeuvre philosophique.
Les philosophes écrivent parfois mieux que les écrivains de fiction, par le fait qu'ils ne s'empêtrent pas dans des niaiseries. Ils savent faire claquer les portes et les phrases. Ils sont souvent très curieux des choses les plus hétéroclites, comme bon nombre de scientifiques (quand ceux-ci ont quelque penchant pour la littérature) et lisent avec passion. Les écrivaillons des lettres ne savent souvent rien des autres disciplines. Comme si l'impulsion de l'écriture était autre chose qu'une certaine concentration portée sur des faits disparates.
J'ai en moi un mépris du travail salarié. Mais je me surprends depuis quelque temps à tirer une forme d'admiration pour les travailleurs qui prennent le temps de créer malgré les heures d'usine ou de bureau. J'en fais en effet partie. Leur mérite est beaucoup plus grand.
Ces quatre livres seront mes lectures des trois prochaines semaines. Avec le Pdf de LTI de Klemperer, trouvé sur le site de Stéphane Zagdanski, ils me serviront de jalons dans mes prochaines échappées.
Des quatre autres, j'en ai lu seulement deux. Mais j'ai l'excuse du travail.
Le travail que je méprise et respecte à la fois.
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