Il faudrait trouver un verbe pour dire fuir, lire, penser, parler à ses amis, rester chez soi à ne rien faire. La Bruyère attribuait un mérite remarquable à toutes les personnes qui ont parié pour une vie pleine, loin du sens commun bêtifiant et la méchanceté de la foule.
DEFENSA DE LA LITERATURA
RépondreSupprimerSeria un buen ejercicio condensar en pocas palabras lo que estoy pensando ahora mismo. Se trata de escribir unas frases sobre el acto de leer, y no de cualquier lectura: la lectura del material de alta cultura llamado literatura. Me pregunto si las nuevas tecnologías favorecen el acto de leer literatura, y creo no equivocarme diciendo que no. La literatura es un arte exigente, difícil, diferente que tiene que ver con la soledad y el esfuerzo lento y prolongado sobre uno mismo. Hay un fondo de aburrimiento en el silencio de los libros. Es un arte destinado a la sombra. Añado que si hay miles de músicos y cantautores en cada país (para el bien de todo el mundo), hay dos o tres escritores dignos de este nombre por generación y por nación. El tiempo salva siempre a los mejores. Los mediocres caen en el olvido. Ahora bien, este número escaso de escritores en el tiempo y el espacio no me parece el problema. Siempre ha sido así. Esta rareza obedece a la lógica aristocrática del arte literario. La vocación como la erudición es algo muy raro, y según creo, el problema viene ahora de la escasez de lectores, especialmente en el público varonil, y no del hecho que ya no haya grandes escritores (afirmación muy relativa en sí).
Ahora es importante definir el papel de la alta cultura y dentro de ella, de la verdadera literatura. Por eso formulo tres preguntas. ¿Es la literatura algo útil? ¿Nos hace mejor la literatura? ¿Y Ya que tiene que ver con el lenguaje, es ella que nos hace mejor oradores? A estas tres preguntas contestaría por la negativa. Desde Baudelaire y Oscar Wilde, defensores provocativos del arte por el arte, la inutilidad de la literatura me parece un hecho irrefutable. La inutilidad se ha convertido en valor, como el lujo. A la segunda pregunta, contestaría que estipular que el conocimiento literario o la alta cultura nos hacen mejor es muy cuestionable. Todo el pensamiento de George Steiner gira alrededor de esta cuestión: como el SS puede matar un hombre a sangre fría y escuchar dos horas después un concierto de música clásica, emocionándose hasta las lágrimas. Por fin, a la cuestión de saber si la cercanía de los libros nos hace hablar mejor en público, nada es menos cierto. Hay muchos escritores casi tartamudos y grandes lectores muy tímidos que no pueden decir dos frases seguidas. Porque el arte de la oración tiene que ver con la retórica pura, la seguridad en sus ideas, y no la delicadeza de forma: solo hace falta escuchar a los políticos modernos para ver que un arte oratorio eficaz no depende en absoluto del conocimiento literario ni de ningún tipo de refinamiento intelectual.
Mi conclusión es que la lectura del material de alta cultura (y no solo de los guiones de películas vendidos como novelas a la masa que esconden un subalfabetismo general) es un proceso necesario en nuestra sociedad, porque, al igual que la filosofía, que le da la mano, instaura la duda y el cuestiona el propio lenguaje. Es un contra-poder inmenso. La virtud de la literatura no es solo de hacernos elegir entre un punto A y un punto B de modo igualitario y mecánico, como Internet, herramienta de origen militar, pero de hacernos enfocar sobre el camino entre A y B, hecho de errores y tergiversaciones, de detalles infinitos, de fallos y logros. Hoy en día, guardar un recuerdo se hace cargando una foto en su red social. Ya no necesitamos nuestra propia memoria humana, y eso ha revolucionado nuestra concepción misma del recuerdo, de nuestra intimidad, de nuestra relación al otro. La literatura no es nada más que la re-formulación bella, harmoniosa, compleja, de esta serie de errores y de malentendidos, opuesto a este mundo tan perfecto en sus logros tecnológicos y tan conformista en su puesta en escena del YO. Por eso es importante que se quede marginada, pero no hasta el punto de caer en el olvido.
Les banlieues françaises (Permière Partie, qu'on excuse le style didacto-scolaire de l'époque, je ne vais pas renier ce texte pour des questions stylistiques et n'envisage aucune palinodie)
RépondreSupprimerDe tous les flux d’immigration qui ont touché la France depuis l’après-guerre, il demeure difficile de dire si certains se sont adaptés au modèle social français, à supposer qu’un tel modèle existe. Depuis 1945, nous avons en effet assisté à deux périodes de politiques sociales opposées qui se sont suivies dans l’histoire de cette manière : de 1945 à 1981 et de 1981 à 2002. La première période que nous appelleront gaulliste et post-gaulliste a vu lui succéder l’époque mitterrandienne et post-miterrandienne qui s’achève par la formation d’un gouvernement strictement de droite en 2002. L’une n’a rien fait pour assimiler les flux migratoires en son sein et tenter de créer une société prospère, obnubilée qu’elle était par la préservation fanfaronne de l’identité d’une ancienne nation dominante après le désastre des deux guerres. L’autre, à forte tendance socialiste, a fait énormément mais a échoué partout où elle a œuvré.
Pour envisager la question de conflits des banlieues que l’on rattache justement au thème de l’immigration, il est fondamental de soustraire des débats l’importante part de passion qui semble lui être devenue inhérente. Les média (mot latin qui ne demande pas l’accord) s’emparent quotidiennement de l’image scandaleuse, mais l’étymologie du mot nous aide à comprendre qu’à l’endroit du scandale, il y a toujours un piège et le piège consiste à offrir dans le cas des banlieues des messages au contenu émotionnel fort et à la sémantique primaire que la population peut assimiler et surtout, consommer.
La première erreur dans le processus de prise en charge des immigrés fut d’ordre urbanistique et suit la fin de la guerre d’Algérie : la construction de grands ensembles où loger les masses d’immigrés aux abords des villes fut une décision d’une portée drastique qui se paie aujourd’hui encore. L’identification à la terre d’accueil de la part des nouveaux arrivants fut nulle, et le sentiment de citoyenneté tout à fait dérisoire. La décision de faire appel aux couches de la population des pays des anciennes colonies les plus pauvres, habituées à l’asservissement, s’accompagne alors des plans d’urbanisme précipités par les besoins de l’époque (construction de route, de bâtiments, agriculture). La relation à la terre d’accueil est doublement malsaine : le centre de la ville, c’est à dire de la société, veut bien admettre l’étranger pour sa force de travail, mais pas pour sa simple présence citoyenne. On le fait dormir ailleurs pour ne pas avoir à l’accepter comme une réalité sociale ne correspondant pas à l’image que les autochtones voudraient se faire de leur pays.
L’autre aspect de la question est strictement esthétique. Les architectes des années 60 sont marqués par le Bauhaus. L’idée de l’infériorité intellectuelle des ouvriers fut couronnée par cette école et les projets peu raffinés apparentant les cités ouvrières à des blocs de béton où l’esclave peut se reposer date de cette époque. L’esthétique stalinienne, s’inspirant d’une même haine du bourgeois, le mépris pour l’inférieur en moins, a gardé cette idée. Dés lors, une autre mythification s’est faite au regard des banlieues : on a construit cela par souci économique. Mais rien ne prouve qu’on n’eût pu faire bien mieux, avec un budget tout à fait identique à celui qu’on consacra à la construction des grands ensembles hétéro-urbains maladroitement greffés sur les grandes villes françaises.
Les Banlieues françaises (Deuxième partie)
RépondreSupprimerLes générations qui suivirent dans les banlieues se sont mis à vivre avec plus d’aisance dans les années 80, avec les gouvernements socialistes et la manie du subventionnement immodéré qui a toujours privilégié les cités aux petites villes de campagne. Mais ces générations auxquelles on offrait ces nouvelles structures et ces nouvelles aides, n’ont pas eu l’éducation pour savoir la recevoir. Le problème est à la fois d’ordre culturel et linguistique. Ces enfants dont les parents issus des couches les moins favorisées du monde parlaient à peine le français ont accumulés au fil du temps un sentiment de rejet envers le pays qui a mal accueilli leurs parents. La discrimination à l’emploi, la méfiance du citoyen lambda, ajoutées au retard linguistique des habitants des banlieues, ont fait que certains groupuscules ont vu le jour ces vingt-cinq dernières années. La délinquance est le moment choisi par l’être humain quand les valeurs qui l’entourent sont seulement matérialistes et dénuées de conscience de l’autre et que son incapacité linguistique, ou tout simplement la société dans laquelle il vit, lui empêchent d’accéder légalement à la reconnaissance sociale. Il est important d’ajouter que les délinquants publics tels que Mesrine ont eu dans les années quatre-vingt l’appui d’une grande partie des socialistes et de la presse, sans oublier quelques intellectuels héritiers de l’irrévérence soixante-huitarde de Sartre. C’est sur une vision romantique, sinon édulcorée, de la délinquance largement acceptée par une grande partie de la société qu’une majorité de jeunes habitants des banlieues a moulé sa forme d’agir ou du moins, ses idéaux. A cela, s’ajoute aujourd’hui une partie de la culture hip-hop qui fait l’apologie des mêmes valeurs matérialistes sur un ton qui unit à la violence l’apologie des valeurs néolibérales : non sans cynisme, on inverse par un type de rap (le rap commercial et non le rap des poètes de la rue tels Mc Solaar ou Oxmo Puccino) son statut de déshérité en étant payé par la société pour le simple fait de l’insulter. Personne ne souhaite donc voir s’éteindre cette dialectique du conflit puisque tout le monde y trouve son compte. On peut aussi rendre en partie l’exclusion que l’on subit par le biais de formation de clans, idée amplement promulguée par le gangsta rap américain qui fait croire à ses adeptes que la formation d’une identité passe obligatoirement par une logique du conflit et de la haine. Cette culture du hip hop commercial violent a été d’une conséquence néfaste pour ces jeunes, qui se sont cru voir réserver comme par enchantement le double-monopole médiatique de la violence et de la victimisation. Pour l’adolescent des banlieues, considéré parfois français seulement par sa famille du bled, deux alternatives s’imposent alors: devenir rappeur ou footballeur, pour récupérer un statut et une légitimité sociale, ou mourir anonymes, c’est à dire mourir en étant déjà morts entre deux blocs de béton.
Les Banlieues françaises (Troisième Partie)
RépondreSupprimerBien entendu, cette vision du réel est fausse. On ne peut pas faire le portrait de la population des banlieues en suivant les clichés, comme certains politiques ont voulu nous faire croire (ou se faire croire à eux-mêmes), clichés qui réduisent les banlieusards à un troupeau inepte qui ne peut réussir socialement que par le football ou le rap. Des gens issus des banlieues réussissent dans bien des milieux, une fois qu’ils ont passé avec courage la terrible épreuve de la discrimination au quotidien et à l’embauche. Mais une grande partie des jeunes reprend cette idée du banlieusard footballeur, rappeur ou délinquant à son compte et en fait une réalité où elle prend ses nouvelles marques. Les politiciens ne leur disent d’ailleurs pas le contraire. Depuis 1998 avec la victoire de l’équipe de France de football, 2002 et l’accession de Le Pen au deuxième tour, et les émeutes de novembre 2005, on est entrés de façon croissante dans un règne de la caricature érigée comme évidence à faire avaler aux foules, et cela par les politiciens et les média, c’est à dire des classes dirigeantes et bourgeoises totalement ignorantes de la réalité des banlieues. La Racaille est devenu un concept manié par les dominants. Avec le Président Sarkozy, qui sait à quoi il doit son élection, on a voulu tirer la réalité sociale française vers ce mythe infondé du banlieusard qui est devenu tout seul la scorie de la société : lui seul détient toutes les responsabilités de ses méfaits. On a soustrait du débat la réalité historique de la banlieue au profit de l’image du banlieusard né avec son destin de délinquant ou de footballeur. Image-mirage qui en arrange plus d’un et fait entrer à nouveau « l’information » dans le champ de la consommation globale.
Ce texte date du 2 avril 2009 et fut écrit à Salamanque. Inédit.
SupprimerBon Dieu que je suis pessimiste, mais que la vie est belle dans ce conglomérat de niaiseries.
RépondreSupprimerAL IGUAL QUE EL CAFÉ, LA CULTURA SE PAGA
RépondreSupprimerEn regla general, todo el mundo está a favor de la adquisición gratuita del material cultural. Poder bajar libros, discos, películas por Internet ha llegado a ser una actividad bastante frecuente, hasta el punto de que pocas personas cuestionan dicha actividad. Cabe destacar, antes de empezar, que muchos defensores de una cultura por pago son los que viven muy bien de ella, y más precisamente, que se han enriquecido gracias a ella. Es obvio que no hay injusticia en el hecho de quitar directamente una parte de los beneficios egoístas del director de una discográfica (que me perdonen esta retórica grosera que en tiempo normal, suelo despreciar, pero no me queda otra), ni de toda la gente que vive en la opulencia gracias a los beneficios de esta industria. Ahora bien, creo que los artistas e intermediarios más modestos, en cambio, deberían ser tomados en serio. Les estamos perjudicando gravemente. La primera etapa para el cambio de actitud es la conciencia de nuestro impacto negativo sobre la calidad.
Una cultura gratis conlleva una nueva definición de la idea misma de “Calidad” y no en beneficio de esta. Una cultura gratis aniquila la noción de “lujo”, de “excelencia”, de “esfuerzo prolongado” que forma parte de la historia del arte. En las bibliotecas medievales, se organizaba un tipo de GRATITUD distinto, enteramente dirigido hacia los mejores. Se hacía una selección de estudiantes a los cuales se proporcionaba hasta la cena. Los mejores viajaban por ejemplo de Italia a España y recibían un trato privilegiado que significaba la recompensa de su esfuerzo y de su excelencia. En nuestro tiempo de vulgaridad cibernética, esta distinción entre territorio sagrado y profano ya no es operativa. Obedece a la misma lógica que la destrucción progresiva de la oposición entre intimidad y publicidad.
El hecho de hacer que la cultura sea asequible a todas y todos puede ser un hecho justo hasta cierto punto. De hecho, ya existe desde unas décadas el maravilloso sistema de las bibliotecas públicas, que pagan, cada documento, para prestarlo al ciudadano. Eso es un proceso muy diferente del pillaje incontrolado de los recursos por la masa. Existe en efecto una ecología de la cultura, un comercio justo de la cultura. En pocas palabras, no debemos olvidar que detrás de este material, existen unas mujeres y unos hombres que dependen de un sistema de gratitud por el dinero y a la cual un “anti-sistema” de cultura gratis mata a fuego lento. Vemos justo entrar en un bar y pagar nuestra copa, e injusto irse sin pagar su café: hasta el punto que dejamos incluso propina al camarero como indicio de dicha gratitud. Sabemos que cada máquina de vending destruye un par de empleos. Pero más sencillamente : nadie cuestiona tampoco el hecho de pagar para tomar una copa ni de dejar propina. Nadie cuestiona este tipo de recompensa social, ni siquiera los apóstoles más hipócritas de una sociedad sin dinero. En cambio, les resulta más problemático asimilar el hecho de pagar un libro. Quizás por una razón que cualificaría de más perversa.
Temo en efecto, que en el caso particular de los libros, esta actitud de rechazo puede nacer de un desprecio hacia la alta cultura en sí. Porqué, antes de nada, la gente que está a favor de los libros gratis no suele leerlos. Pero eso merecería otro artículo que podría llamarse “La revancha de los no-lectores”.